Thalès
de Milet (fin 7e s. - début 6e s.)
| Il reprend
les conceptions astronomiques des Babyloniens : la terre est une espèce
d'assiette flottant sur l'eau de l'Océan qui l'entoure. Le ciel est une
voûte et les astres sont des godets de feu fixés sur cette voûte. La nouveauté
consiste à expliquer les phases de la Lune par des lois
mécaniques : le godet de feu qu'est la lune pivote progressivement
sur son axe de telle sorte qu'il montre aux hommes les aspects que la
Lune peut prendre dans son évolution mensuelle. |

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Quelques citations à
propos de Thalès
Thalès,
dit-on, fut le premier à prévoir une éclipse de soleil. (CICÉRON,
De diuinatione, I, 112)
Vu
sa pauvreté, les gens lui reprochaient l'inutilité de sa science ; selon
certains, ses connaissances astronomiques lui auraient permis de prévoir
que la récolte d'olives serait bonne. Dès l'hiver, sans avoir de grandes
ressources, il versa un acompte à tous les pressoirs d'huile de Milet
et de Chios. Il les loua ainsi bon marché puisque personne ne renchérissait.
Lorsque vint la saison, beaucoup (de producteurs) en recherchaient, tous
en même temps et sans délais. Il les loua au prix qu'il voulut et se fit
beaucoup d'argent. Il prouva que ceux qui aiment la science s'enrichissent
facilement s'ils le veulent, mais que ce n'est pas ce qu'ils recherchent.
C'est ainsi, dit-on, que Thalès donna une preuve de son habileté.
(ARISTOTE, Polit., 1259 a.)
La
tête vers le ciel, Thalès était en train d'étudier
les phénomènes célestes. Il tomba dans un puits. Une
servante Thrace, gracieuse et agréable à regarder ricana en
lui disant que pendant qu'il cherchait à comprendre ce qui se passait
dans les cieux, il n'était pas capable de voir ce qu'il y avait sous
ses pieds. Ce genre de plaisanterie vaut pour tout qui a le goût du
savoir et y consacre son temps. (PLATON,
Théétète, 174 a). |